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Aurélien Taché, député LREM, évoque une dégressivité des allocations chômage visant les hauts cadres, au nom de la ’justice sociale’.
Dans une interview accordée au Parisien, le député LREM du Val d’Oise évoque la réouverture du dossier de l’assurance chômage qui devrait représenter un ’nouveau tour de vis des chômeurs’. Une remarque à laquelle l’élu de rétorquer : "en aucun cas il n’y aura de tour de vis généralisé sur les droits des demandeurs d’emploi".
Selon lui, il n’est pas question "de toucher au cœur de l’assurance chômage". Il s’agit surtout de mettre "autour de la table les partenaires sociaux pour regarder comment lutter contre la précarité, mieux protéger les chômeurs de longue durée et rendre les règles plus lisibles".
Aurélien Taché précise également qu’il y a des questions qui peuvent se poser dans un moment où l’activité reprend : "on sait que pour les cadres ayant des hauts revenus il n’y a quasiment pas de chômage". Il rappelle que la France représente le pays où le plafond de l’indemnisation est le plus élevé, à savoir à plus de 6 200 euros. Pour les cadres au chômage qui touchent entre 5 000 et 6 000 euros par mois, "il faut ouvrir le débat".
Il propose d’instaurer une dégressivité à partir de 6 mois ou alors forfaitiser le revenu. "La justice sociale ce n’est pas de couvrir pendant deux ans des gens qui ont de très hauts revenus et pourraient retrouver un emploi", poursuit-il.
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