Jacques Witt/SIPA
Souvent accusé d’ambigüité sur l’IVG, le Rassemblement national a décidé de changer de pied ce lundi en déposant un amendement qui vise à constitutionnaliser la loi Veil.
Selon une information de RTL, le Rassemblement national a déposé ce lundi une proposition pour constitutionnalisation de la loi Veil, aujourd’hui inscrite au Code de la Santé Publique. Il s’agit d’un revirement de situation, car jusqu’ici Marine Le Pen s’est toujours opposée à cette possibilité. "Nous ne sommes pas les États-Unis. Aucune formation politique en France ne réclame la suppression de ce droit. Je ne comprends pas bien du coup à quel danger doit répondre cette demande de constitutionnalisation", a-t-elle déclaré le 13 novembre dans une interview accordée au JDD. Pour justifier cet amendement, le parti extrême droite le qualifie comme une proposition "équilibrée" entre protection du droit à l’avortement, et "encadrement des délais légaux" de l’IVG.
Le RN a toujours été critiqué en restant ambigu sur le sujet de l’avortement. En juillet, quelques députés du parti hostiles à l’IVG étaient pointés du doigt pour avoir comparé l’avortement à un génocide dans des tweets. Avec cette proposition de la constitutionnalisation de la loi Veil, Marine Le Pen veut éviter un nouvel incendie, après l’affaire de Fournas. "Au moins, cela évitera à nos adversaires de ressasser leurs vieilles critiques à notre égard sur l’IVG", a confié un cadre. L’objectif du RN est de forcer les autres groupes politiques à prendre position sur une proposition très consensuelle.
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