Après les explosions des réacteurs nucléaires de Fukushima au Japon, beaucoup de questions se posent autour des effets sur la santé. Le point.
Les matières radioactives sont constituées d’atomes instables, qui en se désintégrant, émettent des radiations. Ces dernières perturbent le fonctionnement des cellules vivantes, capables d’endommager ou de détruire les cellules de l’ADN. Elles sont d’autant plus dangereuses que nos sens ne peuvent les détecter. En effet, une contamination du corps humain par des particules radioactives est sur le coup indolore, inodore et invisible.
Une irradiation très forte tue les cellules et provoque des brûlures radioactives, de maladies et souvent la mort. Un niveau d’irradiation moins élevé entraîne des mutations dont les effets sont peu prévisibles. Certaines personnes souffriront de cancers ou donneront naissance à des enfants atteints de malformations. Souvent, les effets ne se manifestent que plusieurs années après l’irradiation.
En cas de faible irradiation, les scientifiques n’ont pas encore pu fixer les effets. Certains, en particulier ceux associés à l’industrie nucléaire, prétendent que des radiations faibles sont inoffensives pour la santé. D’autres considèrent que l’étendue des risques reste mal connue, car on continue de découvrir des effets inattendus de la radioactivité. Aussi, il convient de préciser que toute dose de rayonnement comporte un risque cancérigène et génétique.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, les personnes qui vivent ou travaillent près de Fukushima sont exposées à des radiations potentiellement nocives dans l’air, les aliments et l’eau contaminés. Comme nous l’avons précisé plus haut, les effets immédiats sur la santé à un niveau élevé de radiation pourraient inclure des brûlures, la perte des cheveux et le syndrome d’irradiation aiguë (ensemble de symptômes potentiellement mortels : diarrhée, vomissement, érythème).
En outre, la plus grande préoccupation sur la santé, sont les effets à long terme de l’exposition aux radiations : risque accru aux cancers, y compris la leucémie et le cancer de la thyroïde. Néanmoins, ce risque peut être diminué en prenant des pilules d’iode de potassium, comme beaucoup le font au Japon.
Les risques pour la santé engendrés par les radiations nucléaires dépendent également d’un certain nombre de variables comme le temps d’exposition, la distance, la source de contamination et même la météo. C’est pourquoi, dans le cas du Japon, les répercussions sur la santé sont encore difficiles à évaluer à ce stade. En fait, on ne pourra vraiment en mesurer les effets à long terme que d’ici quelques années.
Jusqu’à ce jour, les spécialistes rassurent : pour l’instant, il n’est pas encore question d’une contamination planétaire.