Hier, le conseil des ministres a tranché en ce qui concerne les niches fiscales : comme annoncé depuis plusieurs jours, les outils de défiscalisation seront bien rabotés de 10% en Outre-mer. Un véritable coup de bambou pour les territoires ultra-marins. La défiscalisation dans les secteurs du tourisme, du logement dans le privé, du logement intermédiaire ou dans les nouvelles technologies, devra être revue à la baisse. Un coup de frein énorme est également porté aux installations de panneaux photovoltaïques, la nouvelle est vécue comme une "double-peine" à la Réunion.
Dimanche 26 septembre, la Fédération des entreprises d’outre-mer (Fedom) a jugé « injustifiées, inéquitables et dangereuses » les « fortes économies » que le gouvernement s’apprêtait à réaliser sur les niches fiscales outre-mer. Hier, les inquiétudes affichées par la Fedom sont devenues réalité puisque le conseil des ministres a tranché dans le dossier des niches fiscales. La défiscalisation industrielle outre-mer et le photovoltaïque sont touchés de plein fouet.
Seule exception : la niche fiscale favorisant l’investissement dans le logement social n’est pas affectée par ce coup de rabot.
Outre la réduction du taux de l’aide fiscale à l’investissement productif et immobilier outre-mer, le gouvernement a également annoncé la « suppression de la défiscalisation de toute installation photovoltaïque dans les DOM ». Comme sur l’ensemble du territoire national. Seul un crédit d’impôt abaissé à 25% ( et non plus 50% ) pour les particuliers souhaitant s’équiper de panneaux photovoltaïques reste en vigueur. Autre coup de massue pour les professionnels du secteur : la mesure est immédiate, a annoncé le gouvernement.
Pour la Fedom, diminuer les réductions fiscales dans des secteurs choisies et stopper tout élan de développement d’énergie renouvelable Outre-mer est vécue comme une "double - peine". Encouragées par le gouvernement à développer les énergies vertes et plus particulièrement, les panneaux solaires, plusieurs entreprises réunionnaises seront directement impactées par ces mesures.