A une quinzaine de jours du coup d’envoi de la campagne sucrière, l’éventuelle fermeture de trois plateformes suscite de vives inquiétudes chez les planteurs.
Dans deux semaines environ débutera la campagne sucrière 2012. Aux quatre coins de l’île, les planteurs sont à pied d’oeuvre pour tout préparer. Contrôle de la canne, vérification du matériel, réparation des chemins, tout doit être prêt pour réaliser une bonne campagne. Pour le moment, la qualité est plutôt inférieure à l’année dernière et la fermeture envisagée de trois balances préoccupent les planteurs.
Cette semaine, les commissions mixte paritaire entre usiniers et planteurs vont se succéder. Des réunions décisives pour organiser la nouvelle campagne. Lors de ces réunions de travail sera abordé un sujet épineux : la possible fermeture de plusieurs plateformes de l’île, notamment celles de Stella à St-Leu, de Grand bois à St-Pierre et de La Mare à Ste-Marie. Situées en zone d’urbanisation, elles rendent les livraisons de cannes difficiles et dangereuses.
Selon Fred Naze, planteur à Sainte-Marie depuis 22 ans, livrer de la canne à la balance de La Mare est devenu délicat. "La plateforme est au milieu des bureaux, et fait beaucoup trop de poussières", explique t-il, ajoutant que c’est un "véritable danger de transporter un chargement dans la ville de Sainte-Marie même par le front de mer". Contactée, la direction de la Mare n’a pas souhaité répondre. Elle attend le résultat des réunions avec les planteurs.
La balance de la Mare risque de disparaitre. Les planteurs se battent pour obtenir une autre plateforme proche de leurs plantations, car livrer à la balance de Bois Rouge représenterait un coût supplémentaire qu’ils ne peuvent supporter.
La campagne sucrière commence début juillet pour les 3000 producteurs de canne à sucre de l’île. Environ 15 jours avant le coup d’envoi officiel de la campagne, les planteurs entretiennent ou réparent leur matériel. Une étape importante pour s’assurer une campagne rentable. "Il faut entretenir le matériel car ça coute trop cher d’investir à chaque campagne. Un tracteur coûte le prix d’une maison !", précise t-il.