Selon le bulletin de conjoncture économique et sociale réalisée par Ipsos pour le premier trimestre 2011 : me comportement des ménages montre de nouveaux schémas, qui conduisent à dire, qu’après la crise… C’est encore la crise.
L’embellie du trimestre précédent ne se prolonge pas, au contraire. Sur le département, la consommation des ménages apparaît "prudente ".
"Le 1er trimestre 2011 commence à dessiner la Réunion d’après crise" révèle le bulletin de conjoncture économique et sociale réalisée par Ipsos pour le premier trimestre 2011. Avant de préciser que cette nouvelle conjoncture ne ressemblera plus à celle que nous avons connue jusqu’en 2008.
Selon cette enquête, "l’embellie du trimestre précédent ne se prolonge pas et l’on assiste, au contraire, au retour très net d’une consommation « prudente ». Déport de fréquentation des GMS vers les circuits de plus forte proximité - boutiques de stations services et d’alimentation générale (limitation des dépenses de déplacements ? le phénomène rappelle, pour d’autres raisons, celui constaté à l’époque du Chikungunya en 2006), légère contraction sur un an des dépenses alimentaires en grandes surfaces : les ménages sont devenus - et restent - plus fourmis que cigales".
Le moral et la confiance des habitants de l’île se situent à des niveaux inférieurs à ceux du début d’année 2010 et la crainte du chômage reste en tête des préoccupations des Réunionnais.
Selon le dernier bulletin de conjoncture économique et sociale réalisée par Ipsos : les marchés qui avaient « tenu bon » dans la tourmente (depuis fin 2008) commencent à ressentir les effets de cette prudence des ménages. A titre d’exemple, "la fréquentation des cinémas connaît son plus mauvais score de pénétration depuis 2006".
D’autres signes montrent au contraire une amélioration : "l’automobile, après avoir « touché le fond » plus durement et plus durablement qu’au national, connaît un rebond sur le second équipement particulièrement. La télévision par satellite et l’internet font de la résistance et continuent de progresser sur un an, comme le four à micro-ondes qui aura conquis presque 80% de la population de l’île. Mais, de plus en plus, se dessine en filigrane une croissance mole de la consommation des ménages, où l’évolution du marché de l’emploi et donc des revenus « plombe » les marchés de masse… seuls les marchés dits « de haut de gamme » ou les marchés TIC peuvent connaître des dynamiques différentes".
Dans ce contexte, cette enquête réalisée par IPSOS affirme que "les chefs d’entreprises corrigent à la baisse les intentions d’embauches et d’investissements enregistrées fin 2010, mais connaissent néanmoins, contrairement aux ménages, un moral plus solide qu’un an auparavant au sujet de la marche de leur activité".
Comme les ménages néanmoins, les entreprises donnent le sentiment de s’adapter progressivement à la nouvelle donne réunionnaise : contrôle des dépenses pour les uns, contrôle des charges pour les autres. Pour conclure : « une reprise modeste est en cours, mais la récession laissera des traces durables ».
Sources sur les ménages
Enquête téléphonique permanente, 9 000 personnes interrogées par an depuis 2003
(Résultats du trimestre sur 2 250 personnes interrogées, méthode des quotas).
Sur les entreprises, en partenariat avec la Banque de la Réunion : 800 entreprises de 6 salariés et plus interrogées par an, en quatre vagues, depuis 1996 (Résultats du trimestre sur 200 entreprises interrogées, échantillon par strate d’effectif salarié)