Actuellement à Paris pour la promotion de la Réunion au salon Top Resa, le Président du Conseil Régional est revenu sur les événements tragiques survenus lundi 19 septembre à Saint-Gilles, et sur la disparition du bodyboardeur Mathieu Schiller. Didier Robert a invité les autorités et les professionnels à se concerter au plus vite afin d’offrir des réponses concrètes face au problème des attaques de requins.
Que comptez vous dire aux visiteurs inquiets de la recrudescence des attaques et de la présence des requins dans les eaux réunionnaises ?
Didier Robert : Avant tout, ce que je souhaiterais dire, c’est que nous sommes bien évidemment attristés. C’est un drame pour ce jeune homme, pour sa famille, pour la communauté des surfeurs à la Réunion. Il y a des décisions à prendre. J’en vois au moins deux :
- la première c’est de pouvoir mener très rapidement une étude sérieuse, pour pouvoir mesurer quel est le comportement aujourd’hui des requins ;
- il s’agit ensuite de prendre des mesures sur le long terme, des décisions qui seront le plus adaptées. Il faut agir, et agir maintenant. La Région s’est déjà engagée à participer au financement de dispositifs anti-requins, qui devront être mis en place en concertation avec les autorités et les professionnels.
En ce qui concerne ce qui s’est passé, je ne crois pas qu’il faut faire de corrélation directe entre l’image de la Réunion et un drame, un accident. Il y a au salon Top Resa l’ensemble des professionnels qui sont regroupés, et c’est l’occasion pour nous, une fois de plus, de mettre en avant tout ce qui fait l’excellence de la destination Réunion par rapport à toutes les autres. Comptera également la dimension liée au concept Îles Vanille.
Est-ce un problème sur lequel les autorités ont fermé les yeux ?
Didier Robert : Je ne dis pas que les autorités ont fermé les yeux mais je dis simplement qu’il y a urgence à agir aujourd’hui. Il faut qu’il y ait une expertise, des professionnels qui savent mieux que les autres ce dont il s’agit. Il y a les pays qui ont été confrontés à ces problèmes, comme l’Australie ou l’Afrique du Sud. Nous avons aujourd’hui à rechercher plus de compétences pour apporter sur le long terme la meilleure décision, celle qui sera la plus pertinente et la plus efficace.
Les autorités réunionnaises ont elle tardé à réagir quand le gouvernement seychellois a depuis deux semaines ordonné la pêche de requins ?
Didier Robert : Je ne crois pas que ce sujet est un sujet à polémique. Il y a un jeune qui a perdu la vie, il y a plusieurs accidents qui se sont produits ces derniers mois. Donc nous devons faire en sorte que tout ceux qui ont intérêt à agir le fassent. Je comprends la passion des surfeurs, l’émotion qu’il peut y avoir. Mais encore une fois, l’heure n’est pas à jeter la pierre aux uns et aux autres. Il sera toujours temps à un moment donné de tirer les conséquences de ce qui s’est passé. Ce problème s’est présenté dans plusieurs autres pays et cela n’a pas empêché pour autant le développement du tourisme. Nous devons tenir compte de cette situation, apporter des réponses, mais nous devons en même temps continuer à assurer le développement du tourisme pour nos îles, pour les îles de l’Océan Indien et pour l’île de la Réunion évidemment.