La sous-préfecture de Saint-Paul a notifié la fermeture administrative de la discothèque Saint-Gilloise La Villa pour "atteinte grave à l’ordre public". La boîte de nuit va donc rester portes closes jusqu’au 23 octobre prochain. Cette décision fait suite à la plainte déposée par deux frères affirmant avoir été frappés par les portiers sur le parking de la boîte de nuit.
Après avoir été reporté d’une semaine la décision, la procédure contradictoire étant toujours en cours, la décision est tombée dans l’affaire de la discothèque la Villa. Les gendarmes ont rendu leurs conclusions à la sous-préfecture de Saint-Paul qui a opté pour une fermeture administrative d’un mois et demi à l’encontre de l’établissement de nuit.
Cette fermeture administrative intervient suite à deux accidents impliquant des membres du personnel de l’établissement. Le 14 juillet dernier, l’un des gérants est impliqué dans une bagarre.
Puis trois semaines plus tard, une plainte est déposée par Christophe et Franck, deux frères de 24 et 26 ans. Ces deux jeunes hommes ont affirmé avoir vécu faire la fête à la discothèque la Villa, ils auraient été roués de coups par les videurs de la boîte de nuit. Une altercation à cause d’une cigarette allumée aurait dégénéré en rixe sur le parking (cf L’info.re : Deux frères agressés par des vigiles). Les deux clients auraient reçu une pluie de coups de poing et de coups de pieds assénés par les portiers de l’établissement. Traumatisés, les deux frères ont déposé plainte.
De son côté, la Villa a livré une version des faits tout à fait différente, expliquant que c’étaient ces clients qui avaient frappé un membre de leur personnel. "Arrivés à l’extérieur de la discothèque, les clients en question s’en sont pris à l’employé en repos qui avait aidé le service de sécurité à les reconduire à l’extérieur. Cet employé s’est vu porté des coups au visage par trois personnes du groupe en question, entrainant des blessures diverses et une dent cassée.", indiquait le communiqué délivré par la direction de la Villa.
Les gendarmes de Saint-Paul ont eu en charge de déterminer ce qui s’est réellement passé dans la nuit du 6 au 7 août aux abords de cet établissement de nuit Saint-Gillois. Les deux parties restent campées sur leurs positions. Lors de l’enquête, les services de l’Etat ont constaté que les portiers de l’établissement ne disposaient pas de carte professionnelle. La direction qui avait 15 jours pour fournir les documents nécessaires n’a pas réussi à influer sur la décision de la préfecture. La discothèque est donc sous le coup d’une fermeture administrative jusqu’au 23 octobre prochain.