La députée maire de Saint-Paul est de nouveau candidate dans sa circonscription, non plus sous l’étiquette PCR mais investie par son propre parti qu’elle vient de créer : le Mouvement pour la Réunion. Retour sur le parcours de cette femme politique emblématique.
Les gens lui ont parfois dit qu’elle parlait fort. Et pour cause : "on ne s’entend pas dans l’hémicycle", souligne t-elle. Sa liberté de ton, Huguette Bello la revendique. Dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale, elle s’est parfois cassé la voix. Pendant ses 5 années de mandat de députée, elle a signé pas moins de 354 interventions, allant de l’interjection ironique aux questions-colères au gourvernement.
Quand elle a repris du service pour un troisième mandat en 2007, la députée maire de Saint-Paul sait qu’elle repart pour 5 ans de combat. "Je me rappelle très précisément de l’état d’esprit dans lequel je me trouvais, car je savais qu’il faudrait contrecarrer le plus possible la politique de démantèlement tous azimuts, qu’allait mener Nicolas Sarkozy", souligne la députée.
Un mandat aux allures de bras de fer avec la majorité, qui mène des actions qu’elle ne cautionne pas. Elle n’approuve pas et le fait savoir avec ses 45 questions, revenant à chaque actualité forte. Des manifestations contre la précarité en mars 2009, à l’incendie du Maïdo, de l’Afghanistan à la crise requin, Huguette Bello ne mâche pas ses mots.
Lors de ses 5 ans à l’Assemblée, elle contribuera à faire adopter l’amendement bagasse ou encore participera à la réforme portuaire, tout comme elle se battra pour mettre un terme à plusieurs injustices. Après ces 5 années de lutte politique, Huguette Bello se dit prête à rempiler pour un quatrième mandat, pour mener de nouveaux combats.