Avec plus de 53 millions € d’aides attribuées pour l’année 2012, la France est le premier donateur de Madagascar devant les Etats-Unis, le Japon ou encore l’Allemagne.
En raison de l’instabilité politique qui a secoué le pays, les aides publiques extérieures dont Madagascar a bénéficié ces 5 dernières années ont fortement baissé, pour passer d’environ 653 millions d’euros à 275.78 millions d’euros, de 2007 à 2012. Durant cette période de crise, la France est restée le principal donateur de l’île malgré un net repli en termes de contribution.
Selon un rapport de l’organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), le soutien financier de la France pour la Grande île, au titre d’Aide publique au Développement ou APD, a été de 53.3 millions d’€ contre 37.9 millions d’€ pour les Etats-Unis en 2012.
En termes de relations multilatérales, le fonds monétaire international ou FMI a cessé toute contribution en faveur de Madagascar depuis 2009. La Banque mondiale, quant à elle, a continué à soutenir le pays mais avec tout de même une certaine parcimonie. En 2012, sa contribution se chiffrait à 33.5 millions d’€ contre 152.5 millions d’€ en 2007.
Enfin, l’Union européenne a maintenu une partie des aides d’urgence pour la Grande île, notamment l’humanitaire. Celles-ci s’établissaient à 23,4 millions d’€ pour l’année 2012, selon toujours le rapport de l’OCDE, relayé ce lundi par Midi Madagasikara.
Malgré la récente élection de Hery Rajaonarimampianina à la tête du pays, la Grande île ne peut pas s’attendre pour le moment à une reprise immédiate des aides extérieures, ses principaux bailleurs souhaitant la mise en place d’un nouveau gouvernement avant de prendre une décision par rapport à cette question.