Le tribunal de Moroni avait ordonné, le 9 décembre 2014, à la compagnie aérienne Yemenia de verser aux ayants droit une indemnisation dont le montant reste "totalement confidentiel".
A bord du vol IY 626 de Yemenia Airways, effectuant une liaison Paris-Marseille-Sanaa puis Sanaa-Moroni, 142 passagers et 11 membres d’équipage ont péri en mer le 30 juin 2009, à l’exception d’une fillette de 12 ans. Plusieurs membres de la diaspora comorienne vivant en France ont disparu dans cet accident. La compagnie a été condamnée en France et aux Comores. Le 9 décembre 2014, le tribunal de Moroni a ordonné à la compagnie aérienne Yemenia de verser aux ayants droit plusieurs millions d’euros de dommages et intérêts.
Lundi 29 janvier, Me Gérard Montigny, l’un des avocats des 850 ayants droit des 152 victimes françaises et comoriennes, a déclaré à la presse française que ces derniers seront indemnisés. En raison des relations diplomatiques franco-comoriennes tendues "par la question de Mayotte", "il y a eu neuf ans d’inertie" dans l’enquête pénale française, a d’abord dénoncé Me Gérard Montigny. "Mais l’arrivée d’interlocuteurs neufs à la tête des deux Etats ouvre de nouvelles perspectives", a-t-il assuré.
Selon les informations relayées par Le Monde, Me Gérard Montigny s’est rendu aux Comores, avec trois de ses confrères, afin de faire signer l’accord à plusieurs centaines de proches des victimes. Le montant de cet accord, négocié aux Etats-Unis avec les assureurs de la compagnie et du bailleur de l’avion, "est totalement confidentiel", a précisé l’avocat Me Gérard Montigny, qui table sur un versement des indemnisations "à l’été". Lors de leur visite aux Comores, les avocats ont également tenu à faire avancer la coopération entre la France et les Comores sur le volet pénal du dossier, "qui piétine".