Deux ans après le crash de l’A310 de Yemenia Airlines près des côtes comoriennes, l’avocat des familles des victimes de cette catastrophe aérienne, Maître Saïd Larifou, a exigé jeudi dernier que la compagnie aérienne fournisse les informations nécessaires pour l’avancée de l’enquête. Le crash de l’appareil avait provoqué la mort de 152 personnes.
Le 30 juin 2009, 152 passagers de l’avion A310 de la compagnie aérienne Yemenia Airlines ont perdu la vie dans le crash de l’appareil. L’unique rescapée était une jeune adolescente de 14 ans. Volant à destination de Moroni, l’avion, vieux de 19 ans, s’était abîmé en mer. Les raisons exactes de cette catastrophe aérienne ne sont pas clairement déterminées.
Maître Saïd Larifou, l’avocat des victimes de ce crash, a accusé jeudi dernier la compagnie yéménite de ne pas délivrer aux enquêteurs toutes les informations nécessaires pour faire la lumière sur les circonstances du drame. L’avocat, chargé de défendre 20 familles de victimes a déclaré à l’AFP qu’il fallait mettre davantage de pressions sur la direction de la compagnie qu’il accuse "d’entraver l’enquête".
Selon Saïd Larifou, Yemenia Airlines refuse de fournir certains éléments concernant les équipements techniques de l’appareil, la maintenance et les pilotes. En colère, l’avocat estime qu’il "faudrait envisager d’interdire la compagnie de voler en France et aux Comores", si elle continue à faire de la rétention d’informations.
Les causes de l’accident ne sont pas encore identifiées. L’avocat a critiqué le rapport provisoire rédigé par des experts datant de décembre 2010, qui pointe des "erreurs manifestes de pilotage". Saïd Larifou souligne des contradictions dans ce rapport qu’il juge incomplet et réclame que Yemenia Airlines collabore davantage avec les enquêteurs afin que la vérité soit établie, ce qui pourrait éviter d’autres drames aériens.