Les plaisanciers mauriciens subissent de plein fouet les impacts de la crise. Les touristes se font rares alors que les charges restent les mêmes, déplorent-ils.
Les temps sont difficiles, admettent les opérateurs mauriciens spécialisés dans les bateaux de plaisance, qui se plaignent de la rareté des touristes venus solliciter leur service ces derniers temps.
Sur la plage de Blue Bay, les activités en mer n’attirent plus que très peu de touristes alors qu’ils se bousculaient auparavant pour embarquer à bord des bateaux de plaisance. Désormais, les skippers doivent patienter un long moment avoir d’avoir un client pour la journée, rapporte-t-on sur Le Mauricien.
« Aujourd’hui le client se fait rare, mais les dépenses sont les mêmes », constate Sanjay, un opérateur local qui pratique cette activité depuis maintenant 11 ans. Celui-ci se plaint de la somme à verser régulièrement à l’Etat, une obligation qu’il se doit d’honorer même en l’absence de commande.
Généralement, les charges imposées à ces plaisanciers comprennent le permis du bateau qui est de Rs 5 000 (124.88€). Ils doivent s’acquitter de la même somme pour obtenir un permis commercial. Outre l’assurance des clients, il faut aussi acheter une autorisation spéciale lorsqu’un client souhaite faire de la plongée.
A tout ceci s’ajoutent les concurrences déloyales auxquelles ils doivent se confronter régulièrement, fustigent encore ces opérateurs attitrés.
Dans le sud par exemple, des plaisanciers « jettent l’ancre dans les endroits où il n’y a pas de bornes pour s’accrocher, alors que c’est interdit. Ce faisant, ils abîment les coraux qu’on peut encore admirer ». Ceux qui sont en règle demandent ainsi aux autorités compétentes de prévoir d’autres bornes avant que cette pratique malsaine ne détruise complètement les coraux.