La Britannique de 44 ans a été poursuivie pour "child destruction", c’est-à-dire pour avoir causé la mort d’un enfant pas encore né qui aurait pu naître en vie.
Carla Foster, une Britannique de 44 ans, a été condamnée à vingt-huit mois de prison, dont la moitié avec sursis, suite à un événement qui a suscité de vive polémique au Royaume-Uni. Son crime ? Elle a avorté après le délai légal autorisé en mentant aux médecins.
Tout a commencé en 2019, lorsque cette mère de trois enfants est tombée enceinte. Pendant le confinement de 2020, elle a pris la décision d’interrompre sa grossesse. Selon ses dires, les services d’avortement qu’elle a consultés ont estimé qu’elle était enceinte de sept semaines. Ils lui ont donc envoyé des pilules abortives, croyant ainsi respecter la loi qui permet l’avortement en Angleterre, au pays de Galles et en Écosse jusqu’à la 24e semaine de grossesse, relate TF1 Info.
Cependant, la réalité était différente. Carla Foster était enceinte de 32 à 34 semaines. Lorsqu’elle a fait une tentative d’avortement en mai 2020, une intervention des secours était indispensable, car elle était en train d’accoucher. L’enfant est venu au monde pendant l’appel avec les secours, mais les médecins l’ont déclaré mort 45 minutes plus tard.
Cette Britannique est alors poursuivie pour "child destruction", c’est-à-dire pour avoir entraîné la mort d’un enfant pas encore né qui aurait pu naître en vie. La quinquagénaire a d’abord plaidé non coupable avant de plaider coupable d’avoir pris des médicaments pour mettre un terme à sa grossesse. D’après le procureur, elle aurait effectué des recherches sur Internet depuis l’hôpital : "Puis-je avoir des problèmes avec la police pour avoir pris des pilules abortives ?", ou encore "Pourrais-je aller en prison pour avoir avorté à 30 semaines de grossesse ?"
Pour l’accusation, Carla Foster a menti sur la durée de sa grossesse aux services d’avortement et que la prise des médicaments était un acte planifié et délibéré. La peine aurait pu être plus lourde, car une loi datant de 1861 stipule que les femmes qui avortent en dehors du cadre autorisé par la loi risquent la prison à perpétuité.
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