Le Royaume-Uni procède actuellement à des vérifications après des suspicions d’utilisation d’une "substance inconnue" dans la ville assiégée de Marioupol où plusieurs personnes souffrent d’insuffisance respiratoire.
Selon le régiment ukrainien Azov, qui combat dans la ville assiégée de Marioupol, une substance toxique aurait été larguée par un drone sur des soldats et des civils. En conséquence, plusieurs personnes ont rencontré des problèmes respiratoires et neurologiques. "Trois personnes présentent des signes clairs d’empoisonnement par des produits chimiques de guerre, mais sans conséquences catastrophiques", a confié Andriï Biletsky, le fondateur du bataillon Azov sur Telegram. La parlementaire ukrainienne Ivanna Klympush a également confirmé l’utilisation par la Russie d’une "substance inconnue" à Marioupol. "Très probablement des armes chimiques", a-t-elle tweeté en ajoutant que des personnes ont souffert de problèmes respiratoires. Ces faits relancent l’hypothèse d’une attaque chimique par les Russes et le Royaume-Uni vérifie l’information, relate Franceinfo.
Toute utilisation de ce type d’armes "constituerait une escalade brutale dans ce conflit (en Ukraine) et nous demanderons des comptes au [président russe Vladimir] Poutine et à son régime", a déclaré sur Twitter Liz Truss, ministre des Affaires étrangères britannique. Interrogé après ces cas d’empoisonnement, Petro Andriouchtchenko, un conseiller du maire de Marioupol a déclaré que "les informations sur l’attaque chimique ne sont pas actuellement confirmées". Il a souligné que les autorités compétentes apporteront des détails et des clarifications ultérieurement dans l’attente des informations officielles émanant des militaires.
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De son côté, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a affirmé lundi soir que les Etats-Unis étaient au courant d’une attaque chimique à Marioupol sans pouvoir confirmer les informations. Si elles s’avèrent juste, ces informations sont très préoccupantes, a souligné la même source. A son avis, elles reflètent les inquiétudes des Américains quant à la possibilité pour la Russie d’utiliser divers agents antiémeutes, notamment des gaz lacrymogènes mélangés à des agents chimiques, en Ukraine.