Illustration - SIPA
Depuis le rejet par les sénateurs d’un projet de loi légalisant l’ interruption volontaire de grossesse (IVG) déjà approuvé par les députés, en guise de protestation, un mouvement d’apostasie collective a été lancé par la Coalition argentine pour un Etat laïque (CAEL).
Le Pape François avait comparé l’interruption volontaire de grossesse à l’Holocauste. Suite à une campagne particulièrement virulente des églises catholique et évangéliques, le Sénat avait rejeté le projet de légalisation de l’IVG le 9 août.
Après ces mouvements religieux contre la légalisation de l’IVG, vendredi, trois milliers d’Argentins ont déposé au siège de la conférence épiscopale à Buenos Aires (Argentine) une demande d’apostasie pour renoncer à leur baptême. Ils demandent que leurs noms soient rayés des registres de l’Eglise catholique.
Selon Fernando Losada de la Coalition argentine pour un Etat laïque (CAEL), à l’origine de l’initiative, cette apostasie collective est un grand pas. "C’est très important de le faire en public", souligne-t-il à l’AFP.
Cet organisme lutterait aussi pour "la séparation complète de l’Eglise et de l’Etat au pays du pape François". A la sortie du siège de l’épiscopat, Fernando Losada a indiqué qu’au niveau de la société, l’Etat et l’Eglise n’allaient pas de pair. Ce serait alors le moment de les séparer complètement.