Argentine : des milliers de manifestants contre la légalisation de l’avortement

LINFO.RE – créé le 5.08.2018 à 18h47 – La rédaction

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Les églises évangéliques d’Argentine ont manifesté samedi dans la rue pour contrer la légalisation de l’Interruption Volontaire de la Grossesse ou IVG.

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Une pratique criminelle

Le projet de loi sur la légalisation de l’avortement sera débattu mercredi au Sénat dans le pays du pape François. Le 14 juin dernier, les députés ont voté pour sa légalisation.

Face à cela, les églises évangéliques d’Argentine ont lancé un appel à manifester dans le centre de la capitale sous le mot d’ordre "Sauvons les deux vies". Plusieurs paroisses de l’Eglise catholique ont été présentes au rassemblement.

"L’avortement est une pratique criminelle et non une politique de santé, comme on essaie de le faire", ont déclaré les organisateurs de la manifestation.

Vif débat dans le pays

Ce projet pour la légalisation de l’avortement divise les partis politiques argentins. Le chef de l’Etat qui s’est dit contre l’avortement ne mettrait pas son veto si la loi était approuvée, selon certains membres du gouvernement. D’ailleurs, l’IVG est légale dans le pays seulement en cas de viol ou quand la vie de la mère est en danger.

Selon les partisans de la légalisation du projet, c’est la clandestinité de cette pratique qui tue des dizaines de femmes chaque année en Argentine. Les ONG ont indiqué qu’il y a environ 500 000 avortements par an dans le pays.

L’Eglise catholique, très influent en Argentine, va tenir une messe à la cathédrale de Buenos Aires, en même temps que le débat au Sénat, mercredi prochain.

Vers le rejet du texte

Ce projet de loi qui sera examiné par les sénateurs mercredi autorisera l’IVG jusqu’à 14 semaines de grossesse. Il prévoit également sa gratuité dans tous les hôpitaux ou centres de santé du pays. Mais le Sénat qui est plus conservateur semblait se diriger vers le rejet du texte.

"Je doute que la loi soit adoptée parce qu’elle est un affront à notre Constitution, et je sais que les sénateurs ne le permettront pas. L’Argentine est pro-vie", a déclaré Josefina Blanco, une opposante au projet.

(Source : Europe 1)