L’Etat de l’Alabama veut imposer un traitement hormonal aux personnes reconnues coupables de crimes sexuels contre de jeunes enfants. Une mesure qui irait apparemment à l’encontre de la Constitution américaine interdisant les peines "cruelles et inhabituelles".
Les législateurs de l’Alabama, dans le sud des Etats-Unis, ont adopté la semaine dernière, un projet de loi autorisant la castration chimique des prisonniers condamnés pour pédophilie et éligibles à la libération conditionnelle.
Le texte impose une série d’injections à long terme de médicament afin de réduire considérablement la libido de ces détenus. S’ils interrompent le traitement de leur propre chef, ils retourneront en prison.
Cette mesure, qui attend actuellement l’approbation du gouverneur républicain Kay Ivey, prévoit par ailleurs que les frais de ce traitement seront à la charge du détenu. Le promoteur de cette loi voudrait en effet une punition correspondant à la gravité du crime, selon ses explications à la radio locale WIAT, relayées par RTL.
Certains défenseurs des droits de l’Homme estiment cependant que cette loi viole la Constitution américaine qui interdit les punitions "cruelles et inhabituelles". Elle fait d’ailleurs l’objet d’une controverse scientifique.
L’efficacité de la procédure est remise en doute, sachant que les actes pédophiles ne sont pas seulement du ressort de la pulsion sexuelle, mais d’un contexte psychologique global, selon certains experts. D’autres évoquent les effets secondaires que pourrait engendrer ce traitement.
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