Dans votre maison les termites sont nuisibles, ils s’attaquent au bois et peuvent détruire votre case en quelques années. Les termites seraient en augmention à La Réunion. Il existe 12 espèces dans l’île. Chercheurs et élus tirent la sonnette d’alarme sur cette invasion.
Ils sont capables de dévorer un mur entier, percer un plafond ou encore de ravager les sols... Le nombre de termites au sol serait en augmentation. Pour ce chercheur, la diminution des produits chimiques autorisée sur les marchés est aujourd’hui un obstacle à la lutte contre la destruction des bâtiments.
"Il faut comprendre que les produits sont de plus en plus amenés à disparaître, il ne reste plus beaucoup de molécules sur les marchés. Avant il y en avait 10, maintenant si on en trouve deux qui sont efficaces contre les termites et autres insectes, ce sont les seuls qui restent", explique Janydramien Cardia, chargé de développement économique à la Chambre de Métiers.
Autre explication du nombre de termites, la diminution de l’utilisation de produits phyto-sanitaires, notamment dans l’agriculture.
"Moins de produits phyto-sanitaires épandus de manière générale sur La Réunion favorise la bio-diversité, mais aussi les nuisibles", illustre Florent Chopinet, responsable technique à l’Observatoire régional de lutte anti-termites.
Il existe un moyen efficace et écologique pour venir à bout des termites : un geste appât destiné à contaminer les colonies grâce à des molécules chimiques, mais elles sont également de plus en plus rares.
Trouver des nouvelles applications plus respectueuses de l’environnement peut prendre 4 à 5 ans pour les chercheurs.
Pour le député Jean-Hugues Ratenon, il y a urgence à agir par la loi, pour protéger financièrement les propriétaires d’habitation. "Il y a très peu d’aide pour les gens, mais aussi pour les chercheurs. L’objectif est de voir au niveau législatif comment agir à l’Assemblée nationale, dans le cadre d’une proposition ou de l’amélioration des textes existants."
Toute les régions de l’île sont touchées. La Réunion abriterait la 4e espèce la plus ravageuse au monde, le Coptotermes gestroi.