Le Gouvernement souhaite accentuer la lutte contre la fraude à la Sécurité Sociale. Une quatrième journée de carence est à l’étude pour les salariés du privé, alors qu’une première journée de carence se précise pour les fonctionnaires. Cette mesure qui est une première a été jugée "raisonnable" par le Premier Ministre François Fillon. Du côté des syndicats, on fustige un dispositif "injuste".
Pour justifier la mise en place de cette mesure impopulaire, le Gouvernement évoque un souci d’équité entre les salariés. Pour la première fois en France, les fonctionnaires auront un jour de carence en cas d’arrêt maladie. Ce nouveau dispositif défendu par la Majorité doit permettre à l’Etat d’économiser 40 millions d’euros et de renforcer la lutte contre la fraude sociale et les nombreux abus relevés par les organismes de contrôle.
Par journée de carence , il faut comprendre journée non rémunérée par la Sécurité Sociale. Alors que l’application de ce projet est annoncée comme imminente, les syndicats condamnent cette mesure qui selon eux est "injuste" pour les salariés de la Fonction Publique.
Le représentant du syndicat de la Police Nationale, Bertrand Fradelin, va jusqu’à évoquer une double-peine. Diminution de la compensation des heures supplémentaires, perte de cinq jours de RTT en régime hebdomadaire : pour le Secrétaire départemental adjoint du syndicat Unité SGP Police Force Ouvrière, les fonctionnaires de la Police Nationale ont déjà fait plusieurs sacrifices.
Cette journée de carence concerne aussi le secteur privé. Pour ce qui est de ces salariés, le Gouvernement prévoit que le délai de carence passe de trois à quatre jours. A l’image du syndicat des finances publiques, plusieurs organismes dénoncent une mesure "injuste", non seulement pour les salariés du public mais aussi pour les travailleurs du privé.