Cinquième et ultime étape de notre série "De la graine au meuble". Après avoir été coupé à la scierie, le bois de Tamarin prend forme dans l’atelier de l’ébéniste.
Hier, le bois de tamarin a été découpé en planches à la scierie. Jean-Noël Vencatachellum. , ébéniste, a jeté son dévolu sur des tronçons très nobles. Sorties de la scierie, les planches de tamarin n’ont plus rien de semblable avec les troncs tortueux qui ont poussé en forêt. Elles ont néanmoins conservé leur sève et leur humidité. La première étape est donc celle du séchoir à bois.
Pendant deux mois, le bois est séché. Une étape essentielle pour les professionnels du bois qui le travaillent ensuite. "Ainsi, le bois que nous allons produire va durer longtemps", explique Jean-Noël Vencatachellum.
Une fois sèches, les planches sont retaillées. Un passage obligé par les machines qui assurent le gros oeuvre. Ensuite, les artisans s’attaquent au travail manuel, plus long et pus minutieux, mais aussi plus personnel.
"Couper, scier, raboter, c’est la première étape ensuite il y a le collage des panneaux, le percage, la machine n’a pas d’état d’âme et ne sait pas faire tout cela", précise l’ébéniste. Après avoir peaufiné le bois à l’arrière de l’atelier, le bois est verni. Un vernis incolore visant simplement à révéler les vrais reflets du bois de Tamarin.
Ensuite, ces pièces de bois assemblées donnent forme à des meubles précieux, à l’instar de ce meuble hi-fi exposé dans le show-room de l’atelier. Des tables, des chaises, des coffrets...Depuis 30 ans, la famille Vencatachellum donnent ainsi une nouvelle existence au bois de tamarin. "C’est un bois de caractère, il faut donc des gens de caractère pour le sublimer", précise l’artisan.