Pascal Jacob fondateur de l’association handidactique et Christian Bonneau son délégué régional sont les invités du 19h d’Antenne Réunion. La charte Romain Jacob et son évolution sont évoquées. Une signature de la charte a eu lieu en 2014 et porte le nom de son fils décédé Romain Jacob. Ce mardi, ils ont créé le Comité national de la charte Romain Jacob qui est devenu une institution.
"Je dois le dire, il y a des progrès qui sont forts, sensibles et importants. Aujourd’hui, nous avons des résultats bien meilleurs sur le nombre de personnes qui ont eu accès aux soins. On a doublé le nombre de médecins qui ont accepté l’accompagnement durant les soins, on a doublé le nombre de médecins qui ont expliqué les soins à leur propres patients. On a des protections des douleurs, ce n’est pas encore très fort mais il y a des progrès à faire", explique Pascal Jacob.
"Sur le plan assez concret, il y a 7 ans nous étions à 40% de personnes qui avaient accès aux soins et aujourd’hui nous dépassons les 70%. C’est un progrès énorme, c’est une sensibilisation du monde des soins, ce sont les efforts des hopitaux, de la médecine de ville, de tous les soignants par exemple. L’accueil des patients a changé, même si le Covid a eu un impact, il y a une remontée aujourd’hui."
"En 1974 lors de la première visite de Pascal Jacob organisée par le CHU, nous avons constitué un groupe de travail. Dans ce groupe, il y avait l’hospitalisation privée, publique, le secteur associatif médico-social, les représentants des usagers, toute la population concernée. Ça a abouti à l’écriture à la charte Romain Jacob en juin 2014 qui depuis a fait un grand chemin", explique Christian Bonneau.
"Depuis l’annonce de l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzin de pérénniser la charte Romain Jacob et son évaluation. Nous avons travaillé tous ensemble pour travailler ces moyens-là. La première chose c’est de rendre institutionnelle cette charte. Hier, autour de Thomas Fatome, nouveau directeur général de l’Assurance Maladie, nous avons créé le Comité national de la charte Romain Jacob, qui est devenu une institution. Aujourd’hui, elle est retenue par la Haute Autorité de Santé, par tous les lieux de soins comme les hôpitaux, ce comité est très important. Il est présidé par Thomas Fatome et co-présidé par moi-même. J’en suis très fier, autour de la table, il y avait plusieurs personnalités avec une volonté acharnée pour améliorer l’accès aux soins", assure Pascal Jacob.
"Les personnes vivantes avec un handicap recherchent aujourd’hui un médecin par exemple qui accepte de les prendre en charge. Il veut être entendu et il veut avoir un accompagnement accepté par le médecin au moment des soins. Ça c’est le rôle fondamental que dois faire la charte Romain Jacob. Le soignant attend aussi quelque chose, un long travail qui porte ses fruits, ils demandent d’être formés pour les handicaps, d’être aidés dans un cabinet pour prendre en charge les patients et être payés pour prendre du temps pour accompagner les soins d’un handicapé", explique Pascal Jacob.