Depuis le début du mois de mai, les premières fraises péi ont pointé le bout de leur nez sur les étals des marchés. Peu nombreuse pour le moment, la saison s’annonce malgré tout moins importante que l’année dernière.
Rubygem, Camarosa, Fortuna, Manon des Fraises... voilà que les fraises péi sortent progressivement.
Une période de production restreinte
Mais cette année, les amateurs de ces fruits rouges vont devoir mettre davantage la main au portefeuille. Chères mais bonnes, elles ne seront pas nombreuses, on s’attend à 500 tonnes de fraises contre 600 tonnes en 2023. "On a eu un container en moins lors de l’importation des plants frigo. Dans l’hexagone, il y a eu la sécheresse au niveau des pépinières. On a eu quelques soucis au niveau de la qualité du plant".
De plus la production diminue, comme il fait chaud, et il faut également compter sur la présence de mouches drosophiles au cours de la saison. Conséquence : les fruits sont piqués, elles ne peuvent plus être commercialisables et cela fait une perte sèche pour les producteurs. "C’est une période de production restreinte, ils vendent comme ils peuvent" ajoute Eric Lucas.
Sans compter une hausse des prix pour les plants, le fret, ou encore le plastique (bâche des champs, barquette...). "Les producteurs sont obligés de vendre à 3,50 euros environ les barquettes. C’est fini celles à 2 ou 1 euros."
Il faut compter 36 centimes le plant de fraise contre 14 centimes il y a quatre ans.