Des factures liées aux fuites d’eau, des frais de réparations exorbitants, et conséquences des charges locatives qui s’allongent. La confédération nationale du logement tire la sonnette d’alarme. D’après une étude menée durant 8 mois auprès des bailleurs sociaux, des augmentations des charges régulières, et non justifiées seraient observées.
Les charges locatives explosent chez les bailleurs sociaux
Les loyers explosent et rattrapent même le montant des loyers payés dans le privé. Selon une étude menée par la CNL (confédération nationale du logement), auprès des bailleurs sociaux, des augmentations régulières et non justifiées des charges locatives seraient observées. "Comparé à l’année dernière, j’ai vu une augmentation de 9€. Le problème c’est qu’on n’a aucune visibilité sur ces augmentations", confie Stéphane, un locataire.
Des centaines de locataires sont concernés par ces factures exorbitantes liées à des fuites d’eau ou des frais de réparations. Pendant 8 mois la CNL a étudié le cas de plus de 20 000 locataires. Au total, les locataires réunionnais paieraient 58 millions d’euros de charge chaque année.
En fonction des bailleurs sociaux, cela peut représenter une augmentation de 10% par an sur les factures. "On a vu qu’il ya avait des sur provisions extrêmement importantes. Cela veut dire qu’on va facturer au locataire des dépenses qui n’existent pas", explique Érick Fontaine administrateur de la CNL.
Le problème est qu’aucun texte n’encadre le montant maximal des charges locatives pour un bailleur social. Ces charges sont aujourd’hui plus chères qu’avec un bailleur privé. La situation est inacceptable pour les représentants de locataires.
"Pour moi, tous les bailleurs sociaux sont des pompes à fric. Ils ne sont là que pour nous piétiner, si on ne réveiller pas on se fait arnaquer", s’insurge Jean-Patrice Niobé, représentant des locataires de la résidence Baudelaire à la Possession.
La CNL va saisir l’agence nationale de contrôle du logement social concernant ces abus des bailleurs sociaux de l’île. La Réunion est la troisième région de France où le prix du mètre carré est le plus élevé dans les logements sociaux.