En avril 2017, les gendarmes ont démantelé un réseau de trafic de zamal. Un homme et sa compagne ont conditionné et revendu pour plusieurs centaines de milliers d’euros de cannabis pendant 7 ans. Deux autres personnes sont impliquées dans cette affaire. Les quatre prévenus sont jugés ce jeudi à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Pierre. La tête du réseau a été condamnée à 5 ans de prison dont deux ans avec sursis.
Pour les protagonistes au coeur de ce trafic de zamal, l’affaire tournait à plein régime à Mont-Vert : près de 100 clients venaient de tout le Sud de La Réunion pour acheter du zamal.
5 ans dont 3 ans de prison ferme requis contre le principal protagoniste, des peines de sursis requises contre les trois autres prévenus.
Reconnu coupable, la tête du réseau a été condamnée à 5 ans de prison dont deux ans avec sursis et confiscation de plus de 100 000 euros. Sa femme a été condamnée à 9 mois de prison avec sursis. Les deux producteurs - le frère et une connaissance - ont été condamnés à 6 mois de prison avec sursis.
Des consommateurs aux producteurs
Les gendarmes ont trouvé la trace du dealer grâce aux indications de clients. Ils ont perquisitionné son domicile en avril 2017. Ils ont alors retrouvé 24 kilos de cannabis séchés dont 2 kilos prêts à la vente, 50 grammes de résine conditionnés en plaquette.
Les enquêteurs ont ensuite retrouvé le carnet de comptabilité du dealer. Le couple avait environ 80 clients et les informations ont permis de remonter aux deux producteurs qui fournissaient le réseau en zamal.
Une activité à plein temps
Les gendarmes ont saisi plus d’une centaine de milliers d’euros sur le compte bancaire du revendeur. Le fruit de 7 ans de travail illégal. L’homme âgé d’une cinquantaine d’années est aujourd’hui poursuivi pour "détention non-autorisée de stupéfiants commis courant janvier 2010, jusqu’au 30 avril 2017" mais également pour "offre ou cession non-autorisée de stupéfiants", sur la même période. Sa femme est poursuivie pour les mêmes faits.
Ce jeudi 30 novembre, ils vont donc devoir s’expliquer à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Pierre.
Les clients passaient leur commande avec des noms de code selon le produit désiré : "thé" ou "café" avaient une toute autre signification.
L’homme était au RSA depuis plusieurs années et avait fait de la vente de zamal une activité à plein temps et faisait participer sa compagne à la préparation des produits. Les échanges se faisaient dans un cabanon sur sa propriété.
Les fournisseurs ont aussi été retrouvés et les gendarmes ont trouvé chez eux 75 pieds de zamal. Ils seront également jugés ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre.