Opposés au pass sanitaire, plusieurs maires du Rassemblement national refusent d’envoyer leur police municipale effectuer des contrôles sur les terrasses de cafés et restaurants.
Ils ont fait part publiquement de leur opposition au pass sanitaire. Plusieurs maires du Rassemblement national ou proches du parti ont déclaré ouvertement qu’ils refusent que leur police municipale effectue le contrôle du pass sanitaire sur les terrasses de cafés et restaurants. "La police a mieux à faire", ont-ils fait savoir. "Je préfère voir mes agents continuer à se consacrer pleinement à la sécurité des Fréjusiens et des touristes et à la lutte contre la délinquance et les incivilités", a lâché le maire RN de Fréjus David Rachline dans une tribune à Valeurs Actuelles. L’édile n’a pas hésité à dénoncer "une dérive liberticide".
Même son de cloche pour le maire de Béziers qui estime que le pass sanitaire sur les terrasses n’a pas de sens. De leur côté, les maires RN d’Hayange (Moselle) et de Beaucaire (Gard) ont également refusé de contrôler les terrasses. La présidente du RN Marine Le Pen s’est également exprimée sur le sujet. Elle a déclaré dans un communiqué lundi qu’avec le pass sanitaire, "les Français entrent en résidence surveillée".
Pour éviter tout malentendu, le ministère de l’Intérieur a apporté plus de précisions sur le rôle des agents de police municipale. Selon la place Beauvau, ils "sont habilités" à constater "les infractions à la réglementation Covid". En revanche, ils n’ont pas l’obligation de contrôler le pass sanitaire, dont l’organisation "est à l’appréciation de leur autorité d’emploi, c’est-à-dire du maire et de ses services".
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