A Montpellier, des associations et des sans-abris pointent du doigt des verbalisations pour non-port du masque qu’ils estiment abusives. De son côté, la Mairie nie tout acharnement…
Dans le centre-ville de Montpellier, l’association Sakado distribue des masques et de gels hydroalcooliques aux nécessiteux, "pour leur donner les moyens de respecter les gestes barrières", explique Thierry Teulade, fondateur de l’association, dans des propos recueillis par France Bleu. Aussi, cela leur permet d’échapper "à la pression des contrôles et des verbalisations qui ont lieu ces derniers temps", continue-t-il.
L’un des sans-abris témoigne que ce sont surtout les associations qui leur donnent des masques, déplorant que "même quand on en a, on nous fait des problèmes". "On en prend tous les jours des amendes. On nous dit ‘tu n’as pas le masque’, alors que le masque, il est là", renchérit un autre… "On nous met des amendes parce qu’on est dehors. Mais alors on va où ?"… Pour un des bénévoles de Sakado, qui est un ancien SDF, si le maire de Montpellier et les politiques se mettaient à leur place, "ils seraient plus indulgents".
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La Mairie évoque notamment des ‘polémiques montées de toutes pièces’. Par écrit, retransmis par le média français, la ville explique que le port du masque dans l’espace public est imposé par un décret gouvernemental. Que les maires "sont tenus de faire respecter cette règle et leur responsabilité est de tout faire pour protéger la population d’un risque sanitaire que nous savons élevé".
Elle assure que la très grande majorité des SDF présents en centre-ville porte un masque, et que Montpellier est aux côtés "des plus fragiles dans cette crise". Que "les polémiques montées de toutes pièces nuisent à l’action publique au moment où nous devons faire bloc" pour lutter ensemble contre la Covid-19.
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