Pour faciliter l’accès à l’emploi, la région Hauts-de-France donne un coup de pouce aux jeunes en louant une voiture à un euro.
La région Hauts-de-France a mis en place un dispositif nommé "En route pour l’emploi", consistant à louer une voiture à un euro par jour pour aider les jeunes embauchés. Ce dispositif a été instauré en janvier 2017 par la région "pour faciliter l’accès à l’emploi", rapporte le journal 20 Minutes.
Avant de passer à 1 euro en décembre, le service a coûté 2 euros par jour. "Cela peut paraître symbolique, mais une économie de 30 euros par mois, c’est beaucoup pour certains", a-t-on souligné au conseil régional. D’ailleurs, cette aide est désormais ouverte aux contrats d’apprentissage ou d’alternance.
Selon la région, le lancement du dispositif est né après la fusion entre le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie. Elle a indiqué que le parc de voitures est devenu trop important par rapport au nombre d’agents. Ainsi, le président Xavier Bertrand a décidé de mettre ces voitures à disposition des personnes qui en ont besoin dans le cadre du travail. Son cabinet a indiqué que le principe est de donner un coup de pouce quand on trouve un emploi et qu’on n’a pas les moyens d’acheter une voiture.
Le journal note que cette location est limitée à certaines conditions et la durée est limitée à deux mois maximum. Au total, 80 véhicules du conseil régional, mais aussi du département du Nord et de concessionnaires partenaires, sont disponibles.
Tom, âgé de 26 ans a témoigné sur la nécessité du dispositif "En route pour l’emploi". "Sans voiture, c’est trop difficile de trouver du boulot", a-t-il confié. Ce jeune, habitant d’Hénin-Beaumont, commence un contrat d’apprentissage, à 40 km de chez lui. Il vient de passer le permis de conduire et ne pourra envisager l’achat d’une voiture d’occasion qu’avec ses premiers salaires.
Le dispositif est également d’une grande aide dans la vie de Grégoire. Ce jeune chauffeur routier d’Arras (Pas-de-Calais) est recruté chez un transporteur à Monchy-le-Preux. Pourtant, les transports en commun sont quasi inexistants dans ce petit village, et en plus il travaille tôt le matin.
Grâce à ce dispositif, il a pu récupérer une voiture en début d’année. Avant cela, il lui est arrivé de faire les 10 km entre son lieu de travail et son domicile à pied. "J’ai dû me séparer de ma voiture car il y avait trop de frais de réparation et, sans salaire, je n’avais pas les moyens d’en racheter une. Maintenant, j’ai deux mois pour le faire", a-t-il révélé au journal 20 Minutes.
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