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La distribution d’eau en Guadeloupe est énormément perturbée. Avec des coupures à répétition, des "tours d’eau", un réseau défaillant, … l’île appelle "eau secours".
Des coupures d’eau incessantes sont constatées en Guadeloupe. Cette situation est due à la vétusté du réseau de distribution, rapporte France Info, sur un extrait d’une enquête d’"Envoyé spécial" .
Chaque jour, des quartiers entiers sont régulièrement privés d’eau courante. Face à cette situation, les habitants sont obligés de faire des réserves d’eau de pluie ou de se doucher avec de l’eau en bouteille.
L’équipe de l’émission "Envoyé spécial" a enquêté pour tenter de comprendre pourquoi une telle situation se produit-elle dans ce département français, sur "l’île aux belles eaux" (traduction du nom amérindien de la Guadeloupe) ?
La Guadeloupe dispose abondamment de réserve en eau, mais depuis plusieurs années, les canalisations d’eau potable sont vétustes et mal entretenues. Cela entraîne d’importantes fuites, car 60% de l’eau transitant par ce réseau seraient perdus avant d’arriver chez les consommateurs. Ainsi, des quartiers n’ont que rarement accès à l’eau courante si d’autres font face régulièrement à des coupures.
Des coupures organisées, programmées, également appelées "tours d’eau", ont été établies sur l’archipel. Toute la population n’a pas accès à l’eau en même temps car le réseau de distribution est tellement défaillant.
Selon un calendrier précis, des coupures ont donc lieu dans plusieurs communes, chaque jour. Par exemple, trois villes sont privées d’eau, un lundi, afin d’améliorer le débit sur le reste du territoire, et le lendemain, ce sera le tour de trois autres. Ainsi une rotation s’organise : "l’eau courante, c’est chacun son tour".
Cette situation perturbe toute la vie de l’île, des écoles ferment, l’économie locale est perturbée, note France Info. Et la crise de la Covid-19 a empiré la situation provoquant ainsi la colère des Guadeloupéens. Certains manifestent en criant "nous voulons de l’eau au robinet", d’autres organisent des barrages sur les routes. De nombreux habitants sont à bout et l’affichent sur des pancartes, appelant, "eau secours".
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