Ce chiffre est le résultat d’une enquête menée par la Fondation Jean-Jaurès auprès de 6 000 femmes dans six pays, dont en France.
La lutte contre l’agression à caractère sexiste ou sexuel se poursuit après le phénomène #MeToo apparu en octobre 2017. D’après une étude de la Fondation Jean-Jaurès publiée par Le Monde, 86 % des femmes étaient victimes d’au moins une atteinte ou une agression à caractère sexiste ou sexuel au cours de leur vie. En France, 24% des femmes affirment avoir subi au moins une atteinte ou violence sexuelle en 2017. Dans la foulée, 18% des femmes sondées disent avoir subi des regards avec insistance depuis l’an dernier. Ce chiffre grimpe jusqu’à 71 % sur l’ensemble de l’existence.
Réalisée sur environ 6 000 femmes, cette enquête met en avant les attitudes répréhensibles ou non venant d’hommes issus de 6 pays. Il s’agit de la France, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni et les États-Unis. Les gestes peuvent aller du simple regard embarrassant au viol. "On sait que ces regards avec insistance dans l’espace public, s’ils ne sont pas condamnables juridiquement, participent au sentiment d’insécurité des femmes", a confié François Kraus, directeur du pôle Genre, sexualités et santé sexuelle de l’Ifop sur le récit de 20 Minutes.
La France arrive à la tête des pays où les femmes ont été suivies dans la rue au cours de leur vie (43 %). Dans les détails, 48% d’entre elles affirment avoir été abordées avec insistance par des inconnus malgré leur refus. Pire encore, les 31 % assurent avoir subi des caresses ou des attouchements à caractère sexuel non consentis dans la rue. Quel que soit l’acte, les jeunes de moins de 35 ans sont les premières touchées par ces agissements ainsi que les plus pauvres.