Dans un entretien pour 20 Minutes, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a dévoilé plusieurs mesures pour lutter contre la délinquance dans les transports en commun.
Le ministère de l’Intérieur prépare dès maintenant les Jeux olympiques de 2024 organisés à Paris en anticipant l’arrivée massive des spectateurs du monde entier. Au micro du journal 20 Minutes, Gérald Darmanin a dévoilé de nombreuses mesures pour lutter contre la délinquance dans les transports en commun.
"Avec Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, nous allons, d’ici aux Jeux Olympiques, plus que doubler les effectifs des forces de l’ordre dans les transports en commun", a annoncé le ministre de l’Intérieur. En effet, le nombre de policiers et gendarmes patrouillant dans les transports en commun va passer de 1 675 à 3 510, soit 1 835 supplémentaires, dont 200 rien qu’à Paris. "C’est un effort sans précédent", a-t-il noté.
Le ministre de l’Intérieur a également indiqué la création de nouvelles unités dans 8 autres grandes agglomérations : Bordeaux, Rennes, Orléans, Rouen, Strasbourg, Dijon, Nantes et Toulouse avec 60 à 90 policiers affectés à chacune de ces unités. Dans les villes moins importantes, 37 brigades de 10 à 20 agents, seront mises en place.
Un dispositif spécifique sera également instauré pendant les JO. Pour ce faire, Gérald Darmanin a demandé aux préfets des départements concernés de lui rendre des propositions pour arriver à zéro délinquance lors des jeux. "Il y a évidemment un volet transports en commun, en particulier en Ile-de-France", a-t-il renchéri.
Les forces de l’ordre françaises bénéficieront de l’aide des policiers étrangers, "ne serait-ce que pour renseigner les personnes qui prennent les transports", selon le ministre. Ce dernier a aussi évoqué le développement de tout un service de sécurité dans les transports ainsi que l’instauration des commissariats au sein des gares pour faciliter la prise de plainte.
Les renforts et la création des brigades spécialisées permettront également aux forces de l’ordre de patrouiller, à la fois dans les gares et au sein même des transports en commun.
Lors de l’interview, Gérald Darmanin s’est exprimé aussi sur le dispositif, déjà mise en place face à l’augmentation des violences aux personnes. Il a indiqué qu’une baisse de 8% des agressions dans les transports en commun a été enregistrée dans toute la France. "Elle est même de 18 % si on compare les mois de septembre et d’octobre 2021 et 2022", a-t-il signifié. D’après le ministre, cette baisse a atteint 50% dans le Rhône, 26% à Paris, et 22% en Seine-Saint-Denis.
Tous les indicateurs, notamment ceux des vols et des agressions sexuelles, ont diminué.
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