C’est une problématique qui peut gravement entraver le quotidien de certains élèves pour suivre la même scolarité, des enfants porteurs de handicaps doivent être accompagné d’un AESH en classe. Des professionnels qui ne sont pas forcément bien répartis selon les besoins. Les parents et les enseignants déplorent un décalage entre ce qui est prévu par le rectorat et la réalité du terrain.
Marie-Jessica est la jeune maman d’un petit garçon de 12 ans en situation de handicap. Pour lui assurer une scolarité adaptée ave l’idée d’une AESH il a fallu attendre deux ans avant d’avoir un accompagnant spécialisé qui lui soit enfin attribué par la MDPH.
"Même en mettant de la pression sur la direction pour que l’on stabilise cette situation là pour mon fils, il a fallu aussi faire des "menaces" pour qu’on ait quelque chose en place pour mon petit garçon, de quelque chose de concret", témoigne la mère de famille.
Malgré les assurances du rectorat, le terrain montre une autre réalité avec seulement 1900 AESH sur notre île qui compte 9 000 enfants en situation de handicaps. Le manque de personnel pose problème. Ericka Bareigts maire de Saint-Denis dénonce un manque d’identification et de prise en charge des besoins de ces enfants. "Quand c’est nécessaire, ces AESH on constate que le nombre d’heures qui est attribué par la MDPH sont globalement des heures qui ne sont pas suffisantes pour les enfants. Et donc ça impacte leur scolarisation, l’équipe éducative. Tout le monde est un peu en souffrance", déplore la maire.
Le rectorat dit faire son maximum pour répondre aux besoins. "Nous recevons des notifications d’élèves en situation de handicap au fil de l’eau au cours de l’année nous essayons de réajuster le mieux possible pour pouvoir faire en sorte que le plus d’élèves soient accompagnés"
La MDPH admet qu’il faut souvent 7 à 9 mois pour traiter un dossier. Il y a 6 000 demandes en attente. Le directeur appelle le rectorat à trouver des solutions "Nous avons aujourd’hui deux pistes de travail qui sont des pistes sérieuses : la première concerne le renforcement du nombre de postes d’enseignants spécialisés mis à disposition de la MDPH par l’académie de La Réunion. Autre question : c’est celle de comment améliorer les pratiques professionnelles, comment faire en sorte que dès le repérage de certaines situations. En tout cas il est possible de mettre des solutions au sein de l’école avec les ressources de l’école", explique Deva RADA KICHENIN.
Bien que structurée, l’organisation est encore plus ralentie par le manque d’enseignants spécialisés mis à disposition.