Les enquêteurs n’écartent pas la piste terroriste dans cette attaque au couteau survenue à Romans-sur-Isère dans la Drôme. Le suspect placé en garde à vue affirme ne pas se souvenir du drame.
L’auteur de l’agression au couteau dans la ville de Romans-sur-Isère le 4 avril craignait d’être atteint par le nouveau coronavirus. Le réfugié soudanais suspecté d’avoir tué deux personnes et d’avoir blessé cinq autres s’inquiétait vraiment pour sa santé. D’après les confidences de son colocataire aux enquêteurs, l’homme était venu à l’hôpital la veille de l’attaque pensant être contaminé par le Covid-19, propos relayés par Franceinfo citant une source proche de l’enquête. Renvoyé chez lui par les médecins, le suspect est retourné chez lui très excité, a poursuivi son colocataire. Selon toujours ce dernier ainsi que plusieurs commerçants, le suspect était troublé par les règles de confinement.
Placé en garde à vue, le suspect qui ne présente aucun antécédent a déclaré qu’après sa visite à l’hôpital, il n’avait pas dormi la nuit. En revanche, il affirme ne pas se rappeler de son passage à l’acte. A l’heure actuelle, les enquêteurs privilégient également la piste terroriste. En effet, ils se sont procurés "des documents manuscrits à connotation religieuse dans lesquels l’auteur des lignes se plaint notamment de vivre dans un pays de mécréants", a souligné le parquet national antiterroriste (PNAT) cité par Sputniknews. Toutefois, ces documents ne cachent aucun projet terroriste, ni une éventuelle intention de tuer, a indiqué la source proche de l’enquête.
Le PNAT a ouvert une enquête pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Le suspect, son colocataire et une connaissance, tous les trois Soudanais, sont toujours en garde à vue après cette attaque au couteau.
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