Si ce matin, les 200 agents de sûreté réunis en assemblée générale ont voté à large majorité pour continuer leur mouvement de grève, une source syndicale vient d’affirmer que quatre syndicats d’agents de sûreté aéroportuaire ont signé un accord de sortie de crise, proposé par le patronat.
La dissension syndicale se fait de plus en plus manifeste concernant la poursuite des mouvements de grève des agents de sûreté, entamés depuis le 16 décembre au niveau des aéroports français. Alors que la CGT persiste à poursuivre les grèves, les fédérations FO, CFTC, CFDT et Unsa, de leur côté, ont convenu d’accepter la prime annuelle proposée par le patronat selon France Soir.
« Nous avons pris nos responsabilités, nous avons signé cet accord suite à la demande de très nombreux salariés qui souhaitaient sortir du conflit », a annoncé Erik Biro, secrétaire général de l’Unsa-FMPS. Ainsi, il demande aux agents de sûreté de regagner leur fonction en précisant : « grâce à cet accord, nous avons fortement limité la casse, même s’il n’a pas atteint les objectifs par rapport à nos revendications initiales ». « La grève a pris une tournure très difficile ces quatre derniers jours. Nous avions atteint une forme d’enlisement. Il fallait en sortir très vite. Beaucoup de salariés étaient très fatigués et à bout de nerfs », a-t-il expliqué pour justifier ce revirement de situation.
Pour sa part, Thierry Fressart, de la fédération services CFDT a estimé que « les négociations étaient bloquées, le patronat a rouvert une fenêtre de négociations, et après consultation de notre base, nous constatons que les propositions sont mieux que rien ». Selon ses déclarations, des négociations se feront au premier semestre 2012 pour fixer les modalités de la hausse de prime proposée par le patronat.
En revanche, la CGT affiche encore une certaine réticence face à cette proposition du patronat et a fait savoir qu’elle allait encore « consulter ses bases » avant de signer un quelconque accord.
En grève depuis le 16 décembre dernier, les agents de sûreté aéroportuaire réclamaient une revalorisation salariale de 200 euros du salaire mensuel, compris entre 1 100 et 1 600 euros. Le Syndicat des entreprises de sûreté aérienne et aéroportuaire (SESA) propose dès lors que le montant de la prime annuelle peut être porté à un mois de salaire mais sous certaines conditions. Cette proposition aurait tenté plusieurs syndicats depuis un certain temps selon Patrick Thouverez, président du SESA, d’où l’apparition de forme de dissensions au niveau des revendicateurs durant le mouvement du weekend de Noël.
Depuis le début des mouvements de revendications, aucun incident majeur n’a été enregistré au niveau des aéroports, le gouvernement ayant remplacé les grévistes par des agents de police et des gendarmes.