Arrivé à La Réunion il y a plus de 250 ans, le mangoustanier, l’arbre du mangoustan se révèle être un véritable trésor, essentiellement cultivé dans l’Est de La Réunion. Zoom sur cette merveille de la nature.
C’est à travers le feuillage du mangoustanier, que les rayons du soleil dévoilent les fruits de cet arbre. Les mangoustans se découvrent comme d’authentiques trésors. Car l’arbre, introduit à La Réunion, en 1753 est capricieux. A Saint-Philippe, Samuel Constancy, un pépiniériste amoureux des fruits rares explique comment s’occuper d’un mangoustanier.
Pour lui, "ce qui est important quand on plante un jeune mangoustanier c’est de le mettre sous une ombrière. Le jeune mangoustanier n’aime pas du tout le soleil."
L’autre spécificité de cet arbre et "qui explique sa croissance très lente c’est qu’il a un système racinaire assez faiblard. Il faut greffer du faux mangoustan qui est une espèce proche, compatible, pour avoir un système racinaire plus fort qui va nourrir l’arbre cultivé. Ce sont des savoir faire qui sont pratiqués couramment en Asie du Sud-Est, le lieu d’origine du mangoustan."
A la différence de l’Asie, à La Réunion, l’hiver bloque la croissance de l’arbre. "Il faut compter 10 à 12 ans pour un plant pour qu’il commence à fructifier et plus généralement entre 15 et 20 ans selon l’emplacement et le micro-climat".
Lorsque le mangoustanier commence à produire des fruits, l’arbre ressemblerait presque à un sapin de Noël : "On a des fruits à différents stades. Des fruits qui sont encore verts. Ils changent de couleur et deviennent rosés puis un peu plus rouges et jusqu’au stade bien mûrs." "Quand le fruit est mûr, il tombe tout seul. On a un fruit avec une belle couleur rouge bordeaux."
Connu comme étant un arbre capricieux, cette année le mangoustanier est plutôt généreux et cela n’était pas arrivé depuis 6 ans dans l’exploitation de Jean-Bernard Técher, passionné d’arboriculture.
Pour lui, ce fruit, "ça fait un bon dessert." La peau du mangoustan très épaisse, un peu molle quand le fruit est mur est une véritable merveille de la nature : "on l’ouvre et on a une belle pulpe blanche magnifique comme dans un écrin." Quant à son goût, c’est "un goût indéfinissable, un mélange de kiwis, de letchis et de raisons."