La pénurie de carburants qui sévit aux Comores depuis la semaine dernière plonge l’archipel dans le black-out. Le principal centre hospitalier de Moroni, El-Maarouf, n’a pas été épargné par le délestage. Les médecins tirent la sonnette d’alarme, écrit le quotidien Albalad qui fait part de la désolation des malades et de leurs familles.
Faute d’électricité, les activités à l’hôpital El-Maarouf tournent au ralenti, l’unique groupe électrogène qui alimente l’établissement est sujet à des problèmes techniques récurrents, mettant en danger la vie des patients.
Dimanche dernier, les médecins qui pratiquaient la césarienne dans le bloc opératoire ont dû faire recours à des téléphones portables et des lampes de poche à la suite d’une panne. " Le moteur s’est coupé juste après qu’on ait sorti un bébé ", raconte un médecin dans les colonnes d’Albalad.
Selon le journal comorien, il n’y a pas que l’électricité qui fait défaut à l’hôpital El-Maarouf. L’approvisionnement en eau est également perturbé, obligeant le personnel et les familles des malades à aller puiser de l’eau à la rivière de Vouvouni.
Sur le parking de l’établissement, l’unique ambulance opérationnelle est immobilisée faute de carburant. " Nous avons fait appel à l’hôpital militaire pour transporter les malades ", indique le Dr Djabir Ibrahim, major aux urgences.
En outre, dans le centre de dialyse, la crise énergétique risque de provoquer des dégâts, s’inquiète Albalad, tout en soulignant que de nombreux employés notamment des paramédicaux manquent à l’appel faute de moyens de déplacement.