C’est l’accident nucléaire de Tchernobyl qui aurait causé ce taux de radioactivité élevé des sangliers allemands. Cela bien que l’Allemagne se trouve à plus de 1000 km du lieu d’accident.
Vingt-huit ans après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, survenue en avril 1986, les sangliers allemands gardent encore dans leur chair le souvenir de l’explosion de la centrale. Un tiers des porcs sauvages qui peuplent les forêts de Saxe sont radioactifs.
Hors de question de consommer leur viande, précise The Telegraph, qui s’appuie sur des tests récents effectués par le gouvernement de Saxe. Résultat : sur les 750 bêtes chassées en un an, 297 dépassaient la norme de radioactivité fixée à 600 becquerels par kilo, seuil limite pour la consommation humaine.
Bien que la Saxe soit située à plus de 1 000 kilomètres de Tchernobyl, le vent et la pluie ont déplacé le nuage radioactif vers l’ouest, contaminant la faune et la flore des forêts allemandes. Les sangliers sont particulièrement touchés car ils se nourrissent de champignons qui sont encore irradiés.
Face à ce risque sanitaire persistant, le gouvernement de Saxe a interdit toute commercialisation des sangliers au taux de radioactivité trop élevé. Depuis 2012, des tests systématiques sont effectués sur tous les individus abattus. Lorsque la limite sanitaire est dépassée, les carcasses sont détruites. Au grand dam des chasseurs d’outre-Rhin, qui gagnaient de l’argent en vendant le gibier.
Chaque année, plusieurs centaines de milliers d’euros leur sont reversés en compensation. Pour les chasseurs malchanceux, ces sommes sont loin d’atteindre le tarif de vente de la viande, mais elles permettent au moins de couvrir le coût de la chasse.
Le problème des sangliers radioactifs n’est pas prêt de se résoudre en Allemagne. Selon les experts, au vu des niveaux de contamination observés, le retour à la normale n’est pas prévu avant une cinquantaine d’années.