Le premier ministre français François Fillon se trouve à Kiev (Ukraine) depuis lundi soir où il co-préside aujourd’hui une conférence des donateurs pour Tchernobyl, 25 ans après la catastrophe. Au titre de la présidence française du G8, le chef du gouvernement français doit aussi participer à un sommet international sur la "sûreté nucléaire".
Devant une cinquantaine de pays participants, François Fillon, accompagné de la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, devrait réitérer la position française face à la catastrophe nucléaire de Fukushima (Japon), a-t-on souligné au Matignon.
En effet, la France assure avoir tiré "tous les enseignements de cette catastrophe pour renforcer la sécurité de son parc nucléaire". " La France peut être en pointe en matière de sûreté nucléaire", estiment les services de François Fillon. A l’agenda de la délégation française : une rencontre avec le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, le Premier ministre ukrainien Azarov Ianovitch, ainsi qu’avec le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano. Avant le sommet sur la "sûreté nucléaire" prévu dans l’après-midi, François Fillon devrait déjeuner avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
La conférence des donateurs pour Tchernobyl vise à rassembler 740 millions d’euros manquants sur un total de 1,5 milliards nécessaires pour la construction d’un nouveau sarcophage qui recouvre le réacteur accidenté de la centrale ukrainienne. Ce chantier a été attribué en 2007 à un consortium formé par les sociétés françaises Bouygues et Vinci. Les travaux ont démarré fin 2010 pour une livraison prévue en 2015.
Aujourd’hui mardi 19 avril, lors de l’ouverture de la conférence, des promesses d’aide de l’ordre de 575 millions ont déjà été annoncées, dont 47 millions d’euros provenant de la France, et 160 millions d’euros octroyés par l’Union européenne, selon François Fillon qui se félicite de la cagnotte. " (…) Les engagements que nous avons pris aujourd’hui représentent une somme considérable de 575 millions d’euros ", déclare-t-il aux médias.