Jacques Toubon, Défenseur des Droits, a évoqué des "atteintes" à la Convention internationale des droits de l’enfant.
Jacques Toubon appelle le gouvernement français à faire cesser les "traitements inhumains" subis par les enfants de djihadistes et leur mère en Syrie. Comme le rappelle Europe 1, le Défenseur des Droits qui déjà été saisi de ce sujet à la fin 2017.
"L’État français doit adopter des mesures effectives permettant de faire cesser les traitements inhumains et dégradants subis par les enfants et leur mère dans ces camps et de mettre fin aux atteintes aux droits et à l’intérêt supérieur de l’enfant", a-t-il estimé dans des propos rapportés par les médias français. Le Défenseurs des Droits pointe également le doigt sur des "atteintes" à la Convention internationale des droits de l’enfant que la France avait signée.
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Le Quai d’Orsay indique qu’à peu près 450 individus de nationalité française affiliés à l’État Islamique en Syrie sont prisonniers par les Kurdes ou enfermés dans des camps de réfugiés. Jusqu’ici, la France a accepté de rapatrier des enfants dans ces camps, mais sous plusieurs conditions.
Cinq enfants, des orphelins, sont revenus de Syrie le 15 mars et une petite fille de 3 ans le 27 mars. Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, s’était montré clair : hors de question d’un "rapatriement collectif" des djihadistes. Jean-Marie Delarue, président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, appelle quant à lui un rapatriement de tous les enfants de djihadistes, "sans condition".
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