Les émeutes de la semaine dernière ont eu un coût important. Outre le secteur du tourisme, on mesure aujourd’hui l’impact de ces violences urbaines sur les finances des collectivités. Plus de 200 poubelles ont été incendiées ou éventrées dans l’Ouest. La facture est donc salée : le TCO estime le coût total de ces dégradations à 30 000 euros.
Les émeutes ont cessé mais leurs conséquences se font toujours sentir dans les communes où les casseurs et pilleurs ont sévi la semaine dernière. Aux quatre coins du département, les municipalités ont enregistré d’importantes dégradations du mobilier urbain.
Dans le secteur Ouest, au Port notamment, les dégâts matériels sont importants. Des abris-bus ont été vandalisés, des devantures de magasins brûlées. Autre problème de taille : des centaines de poubelles ont été éventrées et/ou incendiées la semaine dernière. Résultat : de gros tas d’ordures se sont entassés sur le bord des trottoirs. Outre les mauvaises odeurs, les habitants parlent d’une véritable pollution visuelle et s’inquiètent des risques de maladies liés à la présence de ces saletés près de leurs habitations.
La population, fortement incommodée par ces décharges naturelles, regrette aussi l’image qui est donnée des communes de Saint-Paul, du Port et de La Possession. De leur côté, les agents du TCO ont vu leur travail doubler. La collecte des déchets a du être réorganisée suite aux consignes données par les instances sanitaires. Les techniciens de propreté ne peuvent en effet récupérer les ordures à la main. L’utilisation de machines spécialisées pour ce type de travaux est donc nécessaire. Pour les communes, c’est une dépense supplémentaire dont elles se seraient volontiers passées.
Comme l’indique Frédéric Touzet, le responsable de la cellule exploitation-direction environnement au TCO, le préjudice financier est estimé à 30 000 euros rien que pour les poubelles dégradées. La communauté de commune réfléchit à d’autres façons de stocker ses déchets pour éviter d’être une nouvelle fois confrontée à ce problème.