Suite à la sanction infligée par l’Autorité de la concurrence à onze banques nationales, les associations de défense de consommateurs locales s’expriment et profitent de cette affaire pour dénoncer une fois de plus les dérives des établissements bancaires.
L’enquête de l’Autorité de la concurrence aura duré sept ans. Sept années au terme desquelles l’instance de contrôle a décidé de sanctionner onze organismes pour "entente illégale". Visés par cette mesure de répression : le Crédit Agricole, la Société Générale (BFC), BNP Paribas, le Crédit Mutuel, le Crédit Industriel et Commercial, le Crédit du Nord, LCL (groupe Crédit Agricole), la Banque Postale, BPCE (Caisse d’épargne et Banque de la Réunion), HSBC et la Banque de France).
Ces différents établissements seraient en effet concertés pour facturer arbitrairement le
traitement des chèques en prélevant sur le compte de leurs clients 4,3 centimes d’euros par échange de chèque. Pour avoir trompé leur clientèle durant plusieurs années, les onze banques incriminées devront passer à la caisse : elles devront s’acquitter d’une amende de 384 millions d’euros. Les Caisses d’Epargne et le Crédit Agricole auront droit à une note plus salée. Et pour cause, elles avaient déjà été sanctionnées pour "entente illégale" sur des crédits immobiliers, il y a dix ans.
Du côté des associations de consommateurs, on se félicite de cette amende infligée aux banques. Henri Grondin, le Président du Collectif Départemental des Consommateurs contre les abus bancaires condamnait ce mardi 21 septembre la "course au profit" de ces établissements financiers dont "les fins stratégiques" guideraient des actions "au détriment des consommateurs". Ce mécanisme de fonctionnement avait dailleurs été qualifié de
Pour le représentant associatif, il s’agissait également de saluer le "courage des clients" qui ont engagé des procédures judiciaires à l’encontre des banques et permis de mettre à jour ces agissements.