Le jeudi 6 juin, Fatima Zoubert et Nasmya Thanlabya, membres engagées de l’association Haki Za Wanatsa-Collectif Cide, ont pris la parole lors de l’émission Zakweli sur Mayotte 1ère. Elles ont discuté des droits fondamentaux des enfants ainsi que des tristes réalités des violences sexuelles touchant les mineurs.
Les droits de l’enfant demeurent souvent un domaine mal compris par une partie de la société. Depuis sa restructuration en 2018, l’association Haki Za Wanatsa-Collectif Cide s’engage ardemment pour éduquer sur la législation en vigueur. En plus d’offrir un soutien aux jeunes victimes de violences sexuelles et d’inceste, elle déploie des campagnes de sensibilisation pendant deux mois chaque année. Ces efforts visent à informer les enfants sur leurs droits et les démarches à suivre en cas d’agression. "À Mayotte, de nombreux enfants sont victimes de violences sexuelles", fait savoir Fatima Zoubert dans l’émission Zakweli sur Mayotte 1ère.
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D’après une enquête réalisée par le Conseil de l’Europe, il est alarmant de constater qu’un enfant sur cinq est touché par ces faits. "Selon un questionnaire que nous avons fait sur notre site Wamitoo, 37% des répondants affirment avoir subi des violences sexuelles pendant leur enfance. Et une grande partie ne connaît pas la loi", continue Fatima Zoubert. L’association lutte depuis des années pour que la loi de 2001, qui prévoit 21 heures d’éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle pour chaque élève, soit appliquée. Malheureusement, le combat semble sans fin. Fatima Zoubert déplore l’absence de progrès malgré leurs efforts. Dans un contexte où les jeunes sont de plus en plus précoces dans leurs relations sexuelles et où les grossesses adolescentes sont fréquentes, cette éducation devient essentielle.
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