Une ancienne candidate à Miss Réunion a porté plainte contre un homme qui l’aurait harcelée dans un bus à Saint-Denis. Elle avait publié des photos de son visage sur Facebook. Le suspect sera entendu aujourd’hui et pourrait à son tour entamer une action suite à la publication sur Internet de son image.
Naomie a décidé de dénoncer le comportement et les actes supposés d’un homme lundi matin à Saint-Denis.
L’ancienne candidate à Miss Réunion explique que l’homme aurait essayé de prendre des photos d’elle notamment sous sa robe et cela avec un flash photographique.
Elle a publié des photos du visage de l’homme pour prévenir d’autres passagers. Les images ont depuis été supprimées par Naomie. Elle peut tout de même être exposée à des poursuites judicaires.
Naomie s’est rendue mardi matin au commissariat Malartic de Saint-Denis. Elle a été entendue par les policiers.
La sûreté départementale est chargée de l’affaire. Les forces de l’ordre tentent de déterminer avec certitude ce qu’il s’est passé ce matin.
L’homme accusé par la jeune femme s’était lui aussi présenté au même moment à la Police. Il a été interpellé dans un premier temps mais a été placé en cellule de dégrisement.
Il est reconvoqué devant les enquêteurs ce mercredi pour être entendu. L’homme pourrait aussi être amené à porter plainte suite à la diffusion sur les réseaux sociaux de photos de lui.
Sulliman Omarjee, spécialiste en droit du numérique, évoque la diffusion d’images dans la sphère publique et les conséquences judiciaires possibles.
"Dans un premier temps, les photos ont servi pour démontrer l’existence d’un harcèlement. Il y a eu un comportement présumé délictueux, il est possible que les juges retiennent ce comportement pour limiter la réparation de l’atteinte à l’image. On s’attardera sur la nature des propos publiés sur Facebook et en fonction de tous ces éléments, le juge décidera en son âme et conscience de réparer le préjudice."
"Sur le plan civil, l’utilisation de la photo sur le réseau Facebook constitue une atteinte du droit à l’image de cette personne. Elle peut porter plainte."
"Sur un lieu public, au vu de tous. La captation de l’image d’une personne pourra être sanctionnée sur le terrain civil pour atteinte du droit à l’image. Il n’y a pas dans ce cas-là de peine, d’amende mais une réparation du préjudice subi par la personne concernée par la photo."