Une enquête sur un vaste scandale de viols commis sur des enfants en 1990 a connu des rebondissements. La mère des victimes aurait consenti à certaines agressions sexuelles, selon les accusations d’une part de la fratrie.
Une mère de famille âgée de 56 ans a été placée sous le statut de témoin assisté dans le cadre d’une affaire de viols et d’agressions sexuelles sur ses propres enfants. Les faits remonteraient en 1990 à Angers. Une partie de la fratrie composée de 7 enfants accuse la mère d’avoir consenti à certains des viols. Selon les accusations, cette cinquantenaire aurait mis ses enfants dans le lit de ses amants successifs.
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Les démarches ont été lancées par les sœurs de la famille afin de prouver les abus sexuels dont elles ont été victimes dans l’enfance. Elles ont obtenu l’ouverture d’une instruction judiciaire vers la fin mars 2016. À l’époque, deux frères angevins ont pu être mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans. Selon les policiers, ces derniers avaient été hébergés par la mère de famille. L’un des deux frères était d’ailleurs son concubin tandis que le second restait, car sans logement après une rupture.
Si le témoignage des trois sœurs concorde sur les agressions sexuelles dont elles ont été victimes, la mère de famille semble avoir jusque-là passé sous les mailles du filet de la justice. Heureusement, le magistrat instructeur a changé de décision et a décidé de placer la femme sous son statut actuel. Selon le Code pénal, le fait d’être un témoin assisté signifie qu’"il existe des indices rendant vraisemblable qu’elle ait pu participer, comme auteur ou complice, à la commission des infractions dont le juge d’instruction est saisi". Si aucune mesure contraignante ne lui est faite, l’enquête se poursuit cependant en vue d’éventuelles preuves.
Source : Ouest-France, Le Figaro