Le chef de la police norvégienne, Oeystein Maeland, a démissionné après la publication d’un rapport très critique sur le travail de la police face aux tueries perpétrées l’an dernier par Anders Behring Breivik.
Oeystein Maeland a expliqué avoir déposé sa démission en raison d’un manque de confiance à son égard de la part du gouvernement. Il a quitté son poste le jeudi 16 août, soit 72 heures après la publication d’un rapport mettant en cause l’efficacité de la police face aux attaques perpétrées en 2011 par Anders Behring Breivik.
Une Commission indépendante, chargée de faire la lumière sur la tuerie d’Oslo et le massacre sur l’île d’Utoeya, a estimé que Breivik« aurait pu être arrêté plus tôt », le 22 juillet 2011, ce qui aurait pu éviter les tragédies.
La Commission a notamment montré du doigt de nombreux dysfonctionnements dans la méthode de travail de la police : « signalement extrêmement tardif du tueur et de son véhicule, problèmes de communication, procédures mal respectées, moyens inadaptés... », rapporte Le Nouvel Observateur.
Se faisant l’écho de ces manquements, les médias norvégiens ont aussi vivement critiqué la direction de la police, accusée d’avoir essayé de protéger ses agents dans les rapports internes établis le jour du carnage.
C’est la ministre de la Justice Grete Faremo qui a été la première à évoquer à la télévision la démission, avec effet immédiat, du chef de la police norvégienne. Ce dernier affirme pour sa part avoir démissionné car le gouvernement ne fait montre d’aucune preuve de confiance sur sa personne.
"La confiance de la ministre de la Justice est bien sûr décisive pour que je reste à mon poste", explique Oeystein Maeland. "Si la ministre et d’autres responsables politiques ne clarifient pas cette question sans équivoque, cela devient impossible pour moi de continuer dans mon travail", conclut-il.
Le patron de la police norvégienne avait pris ses fonctions quelques jours seulement avant les attaques du 22 juillet 2011. Ce jour-là, Anders Behring Breivik avait tué au moins 77 personnes, en majorité des adolescents, selon l’acte d’accusation retenu contre lui. En une seule journée, l’homme avait ouvert le feu sur un rassemblement de la Jeunesse travailliste sur l’île d’Utoeya, après avoir fait exploser une bombe dans le quartier des ministères à Oslo.