Arrêté mardi 17 novembre en fin de matinée aux Comores, Saïd Larifou, le leader du parti Ridja a été déféré, le lendemain au parquet où il a écopé d’une citation à comparaître pour le 24 décembre prochain afin de répondre du délit d’ « offense au chef de l’Etat », en l’occurrence Sambi. Cet après midi, Saïd Larifou - avocat sur le département - a convié la presse afin d’expliquer les conditions dans lesquelles il a été interpellé, sans omettre de dire qu’il a subi des "pressions psychologiques et physiques".
Après 24 heures en garde à vue dans les locaux de la brigade de recherche de la gendarmerie nationale aux Comores, Saïd Larifou a été relâché après une audition auprès du procureur.
Moins d’une semaine après cette interpellation aux Comores, l’avocat bien connu sur le département a décidé de convier la presse afin de faire toute la lumière sur cette affaire.
Selon cet avocat Franco-Comorien, le motif de son arrestation sera d’avoir qualifié le président Sambi de "mécréant". Propos tenus dimanche 15 novembre lors de son dernier meeting qui s’inscrit dans le cadre de la campagne du candidat Ibrahim Ali Mzimba pour les élections législatives.
Partant du fait que la campagne électorale pour les législatives se tient au même moment que le pèlerinage à la Mecque, Saïd Larifou, aurait notamment signifié que cela « n’est pas digne pour un pays musulman ».
« La convenance serait que nous prions en même temps que nos familles qui sont sur les lieux saints de l’islam », a-t-il déclaré à sa sortie du bureau du procureur devant une foule composée de ses partisans, . « Nous avons été arrêtés parce que nous avons dit la vérité, mais cela ne nous fera pas peur », a-t-il ajouté.
Aujourd’hui, il a décidé de raconter sa garde à vue et le traitement qui lui a été réservé. Il a affirmé avoir été brutalisé. "J’ai également fait l’objet de pressions psychologiques".
"J’ai subi une arrestation arbitraire. Je tiens à dire que le président Sambi est en train de tuer les Comores" explique Saïd Larifou.