"J’ai ouvert la tombe de son père, Shukri, et je l’ai enterrée là, dans le cimetière Awni Daher de Rafah", a confié l’oncle de la petite fille née prématurée après avoir été sauvée de l’utérus de sa mère.
C’est une triste nouvelle. Le nourrisson palestinien, qui avait été sauvé de l’utérus de sa mère, gravement blessée lors d’un bombardement israélien, est malheureusement décédé à l’hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. L’enfant, prénommé Sabreen al-Rouh par son oncle, était né prématurément et était hospitalisé dans un établissement émirati. Malgré les efforts déployés par le personnel médical pour sauver la petite Sabreen, son état s’est dégradé et elle est décédée jeudi. Son oncle a confirmé qu’elle avait été enterrée auprès de sa famille, tuée dans le bombardement qui avait touché leur maison il y a environ une semaine à l’est de Rafah. "J’ai ouvert la tombe de son père, Shukri, et je l’ai enterrée là, dans le cimetière Awni Daher de Rafah", a-t-il lâché sur les propos repris par 20 Minutes.
La mère de l’enfant, Sabreen al-Sakani, était arrivée à l’hôpital dans un état critique, blessée à la tête et au ventre, après le bombardement. Malgré les tentatives désespérées des médecins pour la sauver, elle est décédée peu de temps après l’accouchement par césarienne qui avait permis de sauver son bébé. Le père et la sœur du nourrisson étaient également arrivés à l’hôpital décédés. "Par la volonté d’Allah, il était écrit que Rouh, fille de Sabreen al-Sakani, devait rejoindre sa famille dans l’éternité, malgré les efforts de l’équipe du service néonatal de l’hôpital du Croissant-Rouge émirati pour la sauver jeudi", écrit l’hôpital dans un message posté vendredi. Cette histoire déchirante rappelle les terribles conséquences humaines des conflits armés.