D’après une étude publiée dans The Lancet, les cas de cancer de la prostate vont fortement progresser à l’échelle mondiale dans les années à venir. Cela concernerait surtout les pays économiquement moins avancés.
Le rapport d’une étude publié ce jeudi 4 avril dans The Lancet évoque une tendance alarmante. Les cas de cancer de la prostate pourraient fortement augmenter dans les prochaines décennies, en particulier dans les pays à faible revenu. Des chercheurs, qui ont analysé les données démographiques actuelles, estiment que le nombre de nouveaux cas doublerait d’ici 2040, passant de 1,4 million à 2,9 millions par an.
Cette évolution serait principalement attribuée à la hausse de l’espérance de vie et aux changements démographiques observés. La majorité des cas de cancer de la prostate se manifeste après l’âge de 50 ans, et plusieurs pays en voie de développement rattrapent progressivement leur retard en termes d’espérance de vie. Cela devrait inévitablement contribuer à l’augmentation des cas.
Les chercheurs ont, en revanche, indiqué qu’à la différence d’autres problèmes de santé majeurs, comme le cancer du poumon ou les maladies cardiovasculaires, il est difficile d’atténuer cette augmentation des cas de cancer de la prostate par le biais de politiques de santé publique. Les facteurs de risque associés à cette maladie, tels que l’hérédité et la taille élevée, seraient beaucoup moins évitables que ceux liés, par exemple, au tabagisme dans le cas du cancer du poumon. Bien qu’une corrélation avec le surpoids ait été établie, le mécanisme de cause à effet reste incertain.
Malgré ces défis, les auteurs de l’étude estiment qu’il est possible de freiner la croissance des cancers de la prostate grâce à diverses mesures. Ils préconisent une amélioration du dépistage précoce dans les pays à faibles revenus, notant que dans ces régions, les cas sont souvent diagnostiqués à un stade avancé. Cela limite pourtant l’efficacité des traitements.