MATHYS / ZEPPELIN/SIPA
Mardi 5 décembre, la démolition de logements illégaux aux abords du stade de M’tsamoudou s’est poursuivie dans une atmosphère tendue en matinée….
Depuis le petit matin, la communauté de M’Tsamoudou est plongée dans un climat d’émeutes et de violences. Bien que le village semblait calme en apparence, il a été le théâtre, le mois dernier, d’une première phase de démolition ciblant 34 logements illicites de type banga en tôle. La chaussée est désormais jonchée de débris, de pierres, et d’encombrants, témoignant des affrontements nocturnes. La tension persiste dans la matinée, avec des projectiles en l’air et des bombes lacrymogènes déployées par la Gendarmerie mobile, rapporte Le Journal de Mayotte.
Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, souligne les difficultés rencontrées, notamment des tentatives de barrages et d’intimidation, soulignant que chaque opération de démolition est un véritable défi, tant pour reloger les habitants que pour faire face à la résistance des délinquants utilisant ces zones comme bases arrières.
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L’équipe municipale de cette commune a sollicité les services préfectoraux il y a près d’un an dans le but principal de résoudre le problème de conditions de vie insalubres. Bouchourani Colo, adjoint au maire en charge de l’Environnement, souligne que la situation actuelle n’est bénéfique ni pour la nature ni pour la population, avec un manque d’eau et d’électricité pour ceux qui résident sur place. La politique municipale vise à construire ailleurs et à fournir des habitations dignes dans des zones constructibles. Cette opération découle d’un processus antérieur incluant une identification précise du périmètre et des vingt familles concernées, faisant l’objet d’une enquête sociale.
Ce chapitre 2 du décasage implique un total de 59 habitations, un plan quelque peu perturbé par le contexte actuel. Malgré les perturbations, le préfet souligne que l’équipe reviendra ultérieurement pour proposer des solutions d’hébergement à ceux qui en ont besoin, bien que, jusqu’à présent, seule une famille ait accepté l’offre de relogement.
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