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Le 15 juin, les autorités malgaches ont saisi plus de 340 tortues astrochelys radiata au nord de la capitale. Elles ont également découvert le lendemain 200 tortues à l’ouest de la ville.
La conservation de l’environnement traverse une période difficile, selon le Pr Jonah Ratsimbazafy, président du GERP et de l’International Primatological Society, rapporte Midi-Madagasikara. Une des principales difficultés est l’augmentation des trafics d’espèces protégées. Le dimanche 16 juin, la gendarmerie a découvert 200 tortues empaquetées à Ambohimandray, commune de Mahitsy, dans l’ouest de Tananarive et 50 d’entre elles étaient déjà mortes. La veille, les autorités ont mis la main sur plus de 340 reptiles astrochelys radiata ont été retrouvés par la gendarmerie à Sabotsy Namehana (nord de la capitale). Ces incidents coïncident avec les efforts internationaux pour rapatrier des lémuriens et tortues de Thaïlande, ainsi qu’une collaboration entre Madagascar et les Comores pour ramener 400 tortues saisies aux Comores il y a quelques jours.
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Les défenseurs de l’environnement s’accordent à dire que des réseaux de trafiquants d’espèces protégées sont soutenus par des "gros bonnets" influents. À chaque saisie d’espèces endémiques, des enquêtes sont ouvertes, mais les figures de proue restent intouchées. L’affaire récente impliquant une députée dans le transport illégal de bois précieux illustre cette inégalité. Dans ce cas, seul le chauffeur du véhicule a été puni, tandis que la députée, pourtant responsable, a échappé à la justice.
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